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Truite

Truite , Truite arc en ciel

Noms scientifiques

- Truite de rivière : Salmo trotta fario
- Truite de mer : Salmo trotta trotta
- Truite de lac : Salmo trotta lacustres
- Truite arc en ciel: Salmo gairdneri (famille des salmonidés)

Noms communs ou regionaux

- Truite de rivière : fario, truite sauvage, moucheté, truchat...
- Truite de mer : truite argentée, truite blanche
- Truite de lac : truite argentée, truite blanche
- Truite arc en ciel : truite d'élevage, truite de pisciculture.


Caractéristiques: En Europe, produit de multiples croisements de variétés américaines. Corps allongé, légèrement comprimé latéralement, avec un haut pédoncule. Nageoire adipeuse entre la dorsale et la caudale. Grande bouche. Nombreuses taches et points noirs sur la tête, le corps, les nageoires dorsale et caudale. Flancs barrés par une large bande longitudinale.

Longueur : 25 à 50 cm, jusqu'à 100 cm.

Mœurs : Ponte, suivant les sous espèces, entre décembre et mai, dans un grand nid creusé dans le gravier. Aucune reproduction signalée dans le département du Haut Rhin. Reproduction, néanmoins, observée dans certaines eaux du sud-ouest de l'Allemagne (Baden Württemberg) et dans deux lacs d'altitudes de France (lacs du Mont Cenis et d' Ilhéon).

Habitats : Fleuves, rivières, canaux, lacs, retenues. Identiques à ceux de la truite de rivière, mais supporte des eaux plus chaudes et moins bien oxygénées.

Répartition : Originaire d'Amérique de l'Est. Deux sous espèces introduites et mélangées en Europe dès 1880. Utilisée pour le repeuplement, cette espèce est répandue sur l'ensemble de l'Europe.

Alimentation : Invertébrés pour les jeunes. Invertébrés et petits poissons pour les adultes.

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sa pêche , son amorce

De tous nos poissons d'eau douce, la truite est sans aucun doute celui que recherche plus grand nombre de pêcheurs. Le fait qu'elle figure dans une grande partie de notre réseau' hydrographique n'y est pas étranger. Mais les causes d'un tel engouement sont à chercher également dans le prestige dont elle a toujours joui (prestige lié tant à sa haute valeur gastronomique qu'à la beauté de sa robe), ainsi que dans le fait que sa pêche, sans être particulièrement difficile, s'avère néanmoins passionnante par la diversité des techniques qu'elle autorise et par la beauté sauvage des paysages où elle se pratique.

Pour de nombreux pêcheurs de notre pays il n'existe que deux sortes de truite : la truite sauvage et la truite de pisciculture (sous-entendu, la truite fario et la truite arc en ciel). En réalité, la caractérisation et la détermination de nos truites actuelles sont beaucoup plus compliquées que ne le laisse supposer ce classement très simpliste. Et cela pour deux raisons.

D'abord parce qu'il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans les différentes espèce ,sous espèces et formes de truites. Il est maintenant admis que les truites de mer et les truites de lac sont des formes migratrices de farios et que les différences de robes ne sont dues qu'à des adaptations spécifiques à des milieux de vie dissemblables.

Si la truite arc en ciel constitue bien le plus gros des bataillons de poissons produits par les pisciculteurs et dont beaucoup servent au ré empoissonnement (et non pas à l'alevinage) de nos cours d'eau, la truite fario fait, elle aussi, l'objet d'un élevage intensif dans le même but : la remise à l'eau de poissons de taille "portion". Ce n'est donc pas parce que, sur une truite capturée à la ligne, on découvre de jolis points rouge orangé qu'on peut en déduire qu'il s'agit à coup sûr d'un poisson sauvage !

Plus grave, ces productions artificielles de farios n'étant malheureusement pas toujours réalisées avec des géniteurs autochtones sélectionnés, les ré empoissonnements aboutissent le plus souvent à des abâtardissements par modification des structures génétiques des souches locales qu'une longue sélection naturelle avait pourtant réussi à créer et qui étaient parfaitement adaptées aux conditions de leur biotope.

DESCRIPTION

Caractères communs

Le corps est fusiforme, élancé, parfaitement adapté aux eaux vives, et recouvert de petites écailles. La tête est massive, la bouche largement fendue et les mâchoires portent de nombreuses petites dents. La nageoire caudale est puissante et son bord postérieur rectiligne. A noter la présence d'une petite nageoire adipeuse, caractéristique (mais pas spécifique) des salmonidés, entre les nageoires dorsale et caudale.


Caractères spécifiques

Fario : Les robes de nos truites communes sont d'une variété étonnante selon les milieux où elles vivent. Certaines caractéristiques de ces livrées sont plus ou moins héréditaires (telles les zébrures sombres sur les flancs des truites de la Loue dans le jura) alors que d'autres ne sont que le résultat d'un étonnant mimétisme : truites sombres des torrents coulant sur des lits de granit ou truites presque argentées des rivières claires à fond de sable.

Le dos et les flancs sont piquetés de nombreux points noirs et de petites taches rubis ou moins auréolées de bleu pâle. La taille et le poids varient selon la richesse du milieu ; la truite de rivière de plaine peut fa. ment atteindre 3 kg, exceptionnellement 7 à 8 kg, alors qu'un poisson dans un petit torrent d'altitude ne dépassera pas 22 ou 23 cm.

Truite de lac : livrée argentée, pique de points noirs. Dans certains grands lacs riches en poissons fourrage (Annecy, Bout Léman ...), les truites peuvent dépasser 10 kg

Truite de mer : exactement la même robe argentée que la truite de lac, avec laquelle, d'ailleurs elle possède de nombreuses ressemblances. La taille des truites de mer qui remontent nos fleuves côtiers peut varier de 3 à 40 cm, pour les petits sujets, à 1 m et un poids de 10 kg pour les gros.

Truite arc en ciel : par rapport à la fario le corps est un peu plus massif et la tête un peu plus petite. Dos vert bleuté, flancs plus clairs avec une bande irisée longitudinale caractéristique. De nombreux petits points noirs sur le dos , les flancs et même les nageoires caudale dorsale sont apparents . Taille moyenne pour une truite d'élevage au moment des ré empoissonnement 30 cm. Elle peut atteindre 80 cm pour un poids de 6 à 7 kg dans un milieu favorable.

REPRODUCTION

La truite fario fraie à la fin de l'automne, novembre à décembre. Elle n'hésite pas, parfois à entreprendre de longues migrations (plus 10 km) vers l'amont si aucun obstacle ne gêne sa remontée, pour trouver le ruisseau à l'eau pure et à fond de gravier qui lui convient. La femelle creuse un sillon dans le gravier et y dépose ses oeufs (2 000 environ par kilo de poids) que le mâle féconde immédiatement. L'incubation dure environ 400 degrés jours (par exemple 80 jours à 5°C ou 50 jours à 8°C). A sa naissance l'alevin porte une grosse vésicule vitelline qu'il résorbera en un mois environ.

Le cycle biologique de la truite de mer ressemble beaucoup à celui du saumon. Après une période de un à trois ans passée en eau douce, la petite truite subit une profonde modification qui lui permet d'affronter l'eau salée, puis elle dévale vers la mer. Bien que sa vie marine soit assez mal connue, il semblerait qu'elle ne s'éloigne guère des côtes. Elle grossit très vite grâce à une nourriture abondante, puis, après ce séjour d'une durée variable selon les rivières et les individus, elle remonte dans sa rivière d'origine (de mai à novembre), en profitant des crues et des marées, pour se reproduire.
Après la fraie, et contrairement aux saumons, de nombreux poissons parviennent à retourner en mer pour effectuer un, deux, voire trois nouveaux cycles.

La migration de la truite de lac est semblable à celle de la truite de mer : elle remonte dans les rivières tributaires des lacs pour y frayer après deux ou trois années de vie lacustre. Quant à la truite arc en ciel, les cas de reproduction en milieu naturel restent très exceptionnels.

HABITATS ET NOURRITURE

Chaque espèce colonise des habitats spécifiques qui doivent permettre de satisfaire ses exigences. En ce qui concerne la truite fario, le taux d'oxygène dissous dans l'eau constitue l'exigence essentielle. Certaines études ont montré que cette teneur ne peut être durablement inférieure à 9,5mg/l (soit 7cm3/1), faute de quoi la truite finit par mourir. Car cette teneur se trouve directement liée à d'autres caractéristiques de l'eau. Elle est plus élevée dans les eaux brassées, qui favorisent les échanges air eau, que dans les eaux calmes et elle diminue lorsque la température et les charges polluantes augmentent.
C'est pourquoi les truites vivent dans des eaux froides, pures et agitées. Ces caractéristiques se rencontrent dans les cours d'eau de montagne ou de piémont où la température ne dépasse que rarement 18°C, mais également dans des rivières de plaine dans lesquelles le débit relativement peu rapide et la température parfois élevée se trouvent compensés par une importante végétation aquatique qui produit de l'oxygène par photosynthèse. Par ailleurs, lorsqu'une bonne oxygénation est assurée par brassage, la truite parvient à survivre dans des eaux touchée par une pollution organique (de type agricole ménagée) mais non chimique.

En général, dans une rivière, le cours supérieur abrite toujours une densité de jeune truites plus importante qu'en aval. Nous avons vu qu'au moment de la reproduction les géniteurs migrent vers l'amont jusque dans les petits ruisseaux (du moins lorsqu' aucun obstacle ne s'y oppose) où les conditions de survie des truitelles sont plus favorables que dan grande rivière : eau plus pure et mieux oxygénée, multiplicité des caches, prédateurs moins nombreux...
Lorsqu'elles grandissent, les truites vont progressivement dévaler pour trouver des territoires plus vastes et mis adaptés à leurs nouveaux besoins .
La vie de la truite est rythmée par des périodes de repos et de prises de nourriture. Dans le premier cas, elle reste cachée dans un poste de refuge (berge creuse, dessous de rocher, herbiers),qui lui assure la tranquillité.
La truite arc en ciel déversée dans un milieu naturel, se montre encore plus vorace que la fario et se nourrit abondamment de larves, d'insectes, de zooplancton, de mollusques et de petits poisons fourrage.

MODES DE PÊCHE

Il a souvent été dit et écrit que la truite était un poisson rusé et que la pratique de la pêche était difficile. Ce n'est pas tout à fait exact. Qu'elle soit un poisson très craintif, constamment aux aguets sur ses territoires de chasse et toujours prêt à déguerpir au moindre signe suspect, tous les pêcheurs ont pu le remarquer. Mais on ne peut pas dire qu'elle soit vraiment difficile à tromper. Certains poissons blancs d'eau vive, tels que chevesnes ou vandoises, sont même souvent moins "naïfs" qu'elle dans leurs comportements! Une exception cependant sur les parcours où s'exerce une très forte pression de pêche, les truites s'éduquent remarquablement à tous les leurres.

La réussite de sa pêche passe par trois exigences

• Une discrétion absolue lors des déplacements le long des rives. On évitera notamment de taper du pied, de faire rouler des cailloux, de gesticuler, de porter des vêtements trop voyants. De même, il est toujours préférable de se déplacer en re montant le cours d'eau de l'aval vers l'amont afin d'échapper autant que possible à la vision des poissons.

• La maîtrise de plusieurs techniques afin de pouvoir s'adapter aux comportements alimentaires changeants des poissons.

• Une bonne connaissance des postes tout 41 au long de la saison, postes qui changent en fonction du niveau des eaux, de leur température et de l'abondance temporaire de certaines nourritures.

Activité et postes de chasse : les postes de chasse sont plus ou moins difficiles à localiser selon les types de cours d'eau (c'est beaucoup plus facile en ruisseau, où ils sont bien marqués, qu'en grande rivière) ; en outre, ils peuvent se situer dans des endroits très différents.


LA TAILLE LÉGALE DE CAPTURE

La taille légale de capture de la truite est de 23 cm, mais le législateur tient compte de ce que la taille de la truite adulte peut varier considérablement en fonction des milieux dans lesquels elle vit. Aussi les textes donnent la possibilité aux préfets de porter cette taille légale à 25 cm dans les cours d'eau les plus riches et de l'abaisser à 20 cm dans les plus pauvres. Exceptionnellement; elle peut même être ramenée à 18 cm, mais seulement par le ministre qui a en charge la pêche en eau douce. ( voir arrêter du préfet du Haut-Rhin )

Je reviendrai, d'ici quelques temps vous parler des techniques de pêche que j'ai eu l'occasion de pratiquer dans le département du Haut-Rhin et dans le département du Jura, haut lieu de la pêche à la mouche ou à mon sens coulent les plus belles rivières à truites.

                                                                 Dans le Haut-Rhin vous pourrez les taquiner dans les cours d'eau suivants :    

Abondante dans toutes les rivières de 1ère catégories (Ill, Fecht, Weiss, Thur, Doller, Lauch, Largue Liepvrette, rare dans les cours d'eau de 2ème catégorie (canal de Colmar, canal du Rhône au Rhin, Ill, Rhin , Grand canal, canal de Huningue)


Date de création : 09/03/2014 17:40
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