Perche
La Perche
Nom scientifique : Perca fluviatilis.
Noms communs ou régionaux : perchette (petite perche), percot, perchot, perchat, perchaude, perdrix, boyat (grosse perche).
caractéristiques: Corps plus ou moins haut selon les biotopes. Large bouche. Dos gris foncé à bleuté ou vert olive. Flancs plus clairs, avec six à neuf bandes transversales ou rayures fourchues. Ventre blanc ou rougeâtre, à reflets argentés brillants. Tache noire sur le bord postérieur de la 1 ère nageoire dorsale. Nageoires pelviennes et anale rougeâtres.
Longueur: 20 à 35 cm, jusqu'à 50 cm.
Mœurs : Grégaire dans leur jeune âge. Sédentaire. Les jeunes vivent en bancs. Les adultes sont généralement solitaires. Pourchasse les proies. Ponte parmi les végétaux, pierres ou branches immergées, de mars à juin, selon la température de l'eau (température idéale: 7 à 8 °C).
Habitats: Fleuves, rivières, lacs ou gravières. Eaux stagnantes et courantes.
Répartition: Espèce très répandue en Europe, jusqu'en Asie. Autochtone dans le nord de la France, elle s'est étendue vers le sud et l'ouest à la faveur des canaux. Absente au nord de la Norvège, en Espagne, Italie et Grèce.
Alimentation: Invertébrés, frai et alevins de poisson, petits poissons.
sa pêche , son amorce
Avec .sa belle livrée vert bronze rouée de noir et ses nageoires inférieures teintées de rouge, lu perche est assurément un très joli poisson, mais attention aux rayons épineux de sa nageoire dorsale et aux bords coupants de ses opercules qui peuvent occasionner de douloureuses blessures. Tout cela fait de la perche un très beau poisson, surtout en eau claire où elle prend des teintes très vives et très contrastées.
Le corps, de section ovale, est assez allongé chez le juvénile et au contraire trapu chez les grosses perches, avec une gibbosité marquée au niveau de la nuque. Des petites écailles régulières les recouvrent, rugueuses au toucher et solidement implantées, ce qui les rend très difficiles à écailler.
La nageoire dorsale est double, la première étant soutenue par treize à quinze rayons épineux très durs et très piquants, tandis que la seconde est souple. Attention également, en saisissant les perches à la main, à leurs opercules dont le rebord postérieur s'avère très coupant.
La gueule, qui s'ouvre assez largement, présente de nombreuses petites dents formant comme une râpe. A noter que les membranes translucides des joues sont fragiles, d'où les décrochages par déchirement lorsque le pêcheur tente de lever une grosse perche sans épuisette.
Sa taille moyenne varie de 20 à 30 cm pour un poids de 100 à 300 g, mais elle peut atteindre dans nos eaux plus de 50 cm pour un poids dépassant les 2 kg.
REPRODUCTION
C'est à partir de février que les femelles, le ventre distendu par l'unique poche ovarienne très gonflée, se rassemblent à proximité des lieux de fraie où elles ne se nourrissent plus que de petits crustacés, de larves ou de vers.
La reproduction a lieu de la mi mars à la mi mai selon les régions, lorsque la température de l'eau atteint 12 à 14°C. La femelle dépose ses oeufs agglomérés en longs rubans gélatineux sur la végétation immergée de bordure : racines, herbes, branches baignantes des buissons, etc., que les mâles fécondent ensuite avec leur laitance. Une femelle de 1 kg peut pondre jusqu'à 100 000 oeufs, ce qui donne une idée du pouvoir de reproduction de ce carnassier dont les populations de juvéniles doivent donc être sévèrement contrôlées (par les grands carnassiers... et les perches elles mêmes) pour éviter la surpopulation et le nanisme.
La perche se trouve pratiquement partout dans nos eaux douces calmes ou moyennement courantes, de basse ou moyenne altitude.. Et tout particulièrement les sablières, gravières ou ballastières dont les eaux d'infiltration sont très pures et qui offrent, lorsque les herbiers y abondent, un excellent biotope; ou encore les grands lacs naturels ou de barrage dans lesquels elle trouve généralement de très bonnes conditions de développement
On a une idée du comportement de prédateur de la perche lorsque, en été ou au début de l'automne, on assiste à l'une de ces spectaculaires chasses de plusieurs dizaines d'individus poursuivant un banc d'alevins à grands coups de gueules largement ouvertes et dans un bouillonnement d'eau.
Cette compétition acharnée entre les individus d'un même groupe, qui pousse chacun d'eux à essayer de s'emparer d'une proie avant les autres, explique l'efficacité de certains leurres spécialement étudiés pour la perche.
La pêche de la perche
Elle offre une diversité remarquable qui va , du gamin, avec une ligne à deux sous et quelques vers de terreau, fait sa friture, jusqu'au spécialiste qui, mettant en oeuvre des techniques et des leurres très spécialisés, réalise parfois des bourriches exceptionnelles. Sans parler de la qualité de sa chair qui en fait l'un des meilleurs poissons d'eau douce et lui a d'ailleurs valu de la part de nos anciens son surnom de "perdrix de rivière".
Bien que la perche, comme les autres carnassiers, se nourrisse pratiquement toute l'année, les chances de captures varient au fil des saisons. On note deux temps forts pour sa pêche. Le premier en mars avril, lorsqu'elles se rassemblent en grand nombre à proximité de leurs frayères : on peut alors en faire de belles bourriches, surtout aux esches animales. Le second temps fort se situe à la fin de l'été et au début de l'automne, lorsque les alevins de blancs forment des bancs compacts à proximité des herbiers et des bois noyés. C'est le temps des grandes frénésies prédatrices dans les eaux bien peuplées en perches qui sont alors complètement droguées par ces masses grouillantes d'alevins... comme nous, pêcheurs, le serons par leur folie suicidaire !
En dehors de ces périodes fastes, la pêche reste beaucoup plus aléatoire.
Le problème de la localisation des tenues des perches ne se pose pas dans les mêmes termes selon que l'on pratique avec des leurres ou avec des esches animales
- Avec les esches animales.
Avec ces esches, même si les chances de belles pêches sont plus grandes lorsque les perches chassent (mais pas avec l'efficacité des leurres!), on se trouve beaucoup mieux armé pour les décider à mordre lorsqu'elles se montrent peu actives. Il suffit de descendre la bestiole ou le petit vif à proximité de toutes les tenues possibles des perches. Il appartient à chacun de repérer ces tenues au fil des saisons.
voici quelques indications pour ne pas repartir de zéro à chaque fois que l'on aborde un secteur qu'on ne connaît pas
- le long, de toutes les parois verticales, qu'il s'agisse de parois rocheuses, grands herbiers de pleine eau, berges abruptes, pilotis, etc. ;
- à proximité des ruptures de pentes, des arrivées et des sorties d'eau, des éboulis, des obstacles noyés de toute nature...;
- sous tous les couverts pouvant faire écran avec le ciel : bois noyés, pontons, passerelles, bateaux, berges creuses...;
- en cours d'eau : à proximité de tout Obstacle brisant le courant (en hiver franchement dans le calme, et davantage dans le courant en été) : gros rochers, piles de pont, pied de barrage, de cascade ou d'écluse, îles..., ainsi que dans le remous aux confluents des petits tributaires.
- Aux esches vivantes
Techniques traditionnelles, ancestrales même, mais toujours efficaces, surtout lorsque les perches ne se montrent pas très actives, car une bestiole qui gigote devant leur nez a le don de les sortir de leur apathie.
Les principales bestioles
• La petite bête : c'est la reine des esches pour la perche en hiver et surtout au début du printemps lorsque les poissons ont le ventre alourdi par leurs oeufs Il s'agit de la larve aquatique de la "mouche de mai" (grand éphémère). Très remuante, on la récolte en tamisant le sable graveleux des petites rivières à l'eau pure. Elle se conserve une semaine plus dans une boîte en bois garnie de mousse humide et placée au frais. Eschage sur hameçon n° 12 ou 14 en passant le fer sous l'avant dernier anneau de la queue pour qu'elle garde toute sa vitalité.
• La larve de libellule : il s'agit de la larve aquatique de certaines libellules. Elle ne vaut pas la petite bête mais permet cependant de réaliser de belles captures. On les récolte en tirant sur la berge des paquets d'herbes aquatiques ,que l'on remettra ensuite soigneusement à l'eau, et dans lesquels elles se trouvent prisonnières. Eschage comme pour la petite bête, mais hameçon n° 14 ou 16.
• Le ver de terreau : esche rustique efficace, qui offre l'avantage d'une grande simplicité d'emploi. Le ver de terreau peut faire l'objet élevage ou bien être récupéré dans les dépôts de feuilles mortes ou de détritus. Eschage sur hameçon n° 8 à 12.
• Le lombric, ou gros ver à tête noir, ramasse du printemps à l'automne, le soir à la lampe électrique sur les pelouses ou dan chemins creux, surtout après une bonne pluie. On les mettra à durcir dans un mélange terre et de marc de café recouvert de mousse humide. Eschage sur hameçon n° 6 ou 8.
• Le vif à perche : si la petite bête reste le reine des esches du printemps un alevin frétillant est le roi des appâts en été et en automne. N'importe quel petit poisson de 4 à 10 cm peut convenir : vairon, goujon, ablette,petit gardon etc……….
De nombreuses autres esches vivantes peuvent également servir d'appâts pour la pêche à la perche ( porte- bois, le ver de farine, le ver de bois etc…..)
- Pêche aux leurres
• Avec les leurres. Toute l'efficacité de ces leurres est fondée sur la compétition acharnée qui règne au sein des groupes de perches au cours de leur quête alimentaire. Le premier travail du pêcheur doit donc consister à localiser des poissons actifs même s'il est parfois possible, nous le verrons avec les gambes équipées de buldo et avec les leurres à dandiner, de relancer artificiellement des poissons peu actifs dans une frénésie alimentaire. Dans ce cas là, pas de doute, le meilleur poste est celui où chasse une troupe de perches (ou qui s'apprête â le faire)!
Il existe plusieurs sortes de leurres artificiels , je n'en citerai que quelques uns :
- Pour le plus connu d'entre eux , le poisson d'étain ou dandinette. Sorte de petit plomb en forme de poisson , brillant et qui joue le rôle d'un appelant.
- Leurres souples en forme de ver
- Mouches artificielles montées sur hameçon
- Cuillères , sorte d'hélice tournante avec a son extrémité un trident. Elles peuvent être de forme , de couleur , de taille différentes
Dans le Haut-Rhin vous pourrez les taquiner dans les cours d'eau suivants :
Canal de Colmar, canal du Rhône au Rhin, Ill, Rhin , Grand canal, canal de Huningue, dans la Largue 1ère et 2ème catégorie, plan d'eau de la Doller, plan d'eau de la Fecht , plan d'eau de la Thur, plan d'eau de la Lauch, la Thur, la Doller, la Fecht