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Gardon

LE GARDON

Caractéristiques: Silhouette ovale. Corps fusiforme plus ou moins élevé. Mâchoire inférieure plus courte que la supérieure. Dos verdâtre à reflets bleutés ou dorés. Flancs argentés. Iris de l'oeil marqué de rouge, surtout vers la haut. Nageoires inférieures jaunes ou rouges. Nageoire dorsale et anale sensiblement égales. Nageoire dorsale débutant à l'aplomb des pelviennes.

Longueur: 20 à 35 cm, jusqu'à 45 cm.

Moeurs: Grégaire. Vif et craintif. Ponte vers avril, lorsque la température de l'eau atteint 15 °C, dans la végétation des eaux peu profondes, normalement dans les eaux stagnantes.

Habitats: Lacs, étangs, gravières, canaux et fleuves lents. Eaux faiblement courantes ou stagnantes, avec des berges riches en végétation. S'accommode d'eaux relativement vives.

Répartition: Europe, depuis le nord des Pyrénées, jusqu'à l'Oural et la Sibérie.

Alimentation: Plantes aquatiques (végétaux tendres, algues filamenteuses, diatomées, graines) et invertébrés.

gardon.png

sa pêche , son amorce

Trois bonnes raisons poussent une majorité des pêcheurs à s’intéresser au gardon :

- Il est le plus commun et le plus abondant de nos poissons blancs
- Il est très facile à rassembler sur un coup amorcé, ce qui en fait l'adversaire favori des pêcheurs de compétition
- il constitue un excellent vif polyvalent dans la mesure où il représente le poisson fourrage le plus abondant pour tous les carnassiers.

Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus son corps est fusiforme et légèrement aplati latéralement , la tête est petite, son dos est de couleur sombre avec des reflets bleutés ou verdâtres, ses flancs sont argentés, parfois dorés avec un ventre blanc. Les nageoires inférieures et la caudale (nettement échancrée) sont délicatement teintées d'orangé, l'iris cerclé d'or ou d'orange. Sa taille moyenne varie de 15 à 25 cm pour un poids de 80 à 300 g, mais il peut dépasser le kilo.

La reproduction se déroule d'avril à juin selon les régions et donne parfois lieu à des rassemblements impressionnants sur les meilleures frayères: eau peu profonde et herbue, petit courant.

On rencontre le gardon pratiquement dans toutes les eaux douces de notre pays, à l'exception des eaux froides et torrentueuses ou croupissantes.

On le pêche aussi bien dans les eaux dormantes des lacs, étangs ou canaux, que dans les eaux courantes des rivières de plaine, y compris dans certaines rivières à truites. Dans ces dernières, l'abondance des petits crustacés lui réussit d'ailleurs fort bien car il y atteint de très belles tailles !

Il occupe de préférence les couches profondes ou l'entre deux eaux des secteurs riches en végétation aquatique. Omnivore, il se nourrit de vers, larves, insectes, mollusques, crustacés, débris végétaux, mousses, pousses tendres, etc., qu'il grappille sur le fond, entre deux eaux.

Modes de pêche :

le gardon est le poisson type du pêcheur au coup . ce qui fait l'intérêt de sa pêche, justement, c'est que rien n'est jamais joué d'avance : un coup mal choisi, une ligne mal adaptée ou mal équilibrée, des conditions météorologiques défavorables, et c'est le retour bredouille (un carreau )au lieu de la grosse bourriche espérée !

La canne et l’esche :

Une bonne ligne à gardon doit être fine et sensible, avec une plombée modifiable à volonté pour répondre à toutes les conditions de pêche et à l'humeur changeante du poisson.
le gardon accepte de nombreuses esches végétales: chènevis, blé, pain, pâte, mousse, pomme de terre... ou animales : vers de vase, asticots, carters, fourmis ailées, larves diverses.

Si je ne peux passer en revue toutes les techniques de pêche concernant le gardon, il y en a trois que je préfère c'est la pêche à la petite nouille, aux vers de vase et à la graine de chènevis.

La pêche aux vers de vase et aux graines chènevis sont deux pêches qui se pratiquent de la même façon sauf pour le " vaseux" un hameçon sans crochet sera préféré pour ne pas vider " la bestiole " . Pêcher juste avec la peau du ver n'a jamais fait de miracle.

La pêche à la pâte ( petite nouille que j’appelle " couscous Italien" pour la bonne raison que je les achète dans un magasin de pâtes italiennes) Un petit conseil au passage: après cuisson dans l'eau bouillante mettre les pâtes dans une passoire et les passer sous le robinet d'eau froide. Le changement subit de température aura pour effet de les durcir ce qui leur permettra une meilleur tenue sur l'hameçon. Une pincée de safran leur donnera un belle couleur jaune.
La pâte est de préférence de couleur jaune mais blanche elle fonctionne très bien.

on préférera toujours la canne la plus courte possible compte tenu de la configuration du poste, donc la plus légère.
Une ligne fine, soit d'un seul tenant en 8/100, soit avec corps de ligne en 10/100 et bas de ligne en 8/100. Ensemble flotteur plomb( le plus faible possible, mais surtout équilibrage au "dernier carat" pour bien marquer toutes les touches.

Choisir de préférence une eau calme et un jour sans vent pour le plaisir de bien voir l'incroyable diversité des touches : touches éclair, profondes, ou imperceptibles, relevages de quelques millimètres, mis titillements... Un vrai délice !


Vers de vase ou chènevis ( Deux esches particulièrement efficaces)

Vers de vase :

procéder d'abord à un amorçage de départ à l'aide de quelques boulettes,dans lesquelles vous aurez mélangé des « vaseux », puis à un rappel toutes les trois ou quatre minutes à l'aide de quelques pincées( pour maintenir un état d'excitation créé par le rassemblement des poissons sur le coin)
Après sondage, le flotteur est réglé pour que l'esche se présente au ras du fond pour commencer, réglage qu'il faut souvent modifier en cours de pêche lorsque le rythme de touches diminue. La ligne doit être animée en permanence de petites tirées, de relâchements, de lents déplacements, de tremblotements... Et toujours conserver une bannière parfaitement tendue pour ferrer instantanément au moindre frémissement du flotteur.

à la «graine» ou chènevis :

Cette pêche est considérée à juste titre comme l'une des plus techniques et des plus passionnantes qui soient. Mais contrairement à la pêche à la pâte, c'est en cours d'eau qu'on apprécie le mieux car le travail de la ligne y est plus vivant et plus intense.
Bien qu'il soit possible de prendre du gardon au chènevis sans accoutumance préalable,
un bon amorçage à base de pain de chènevis sur plusieurs jours augmentera sensiblement les résultats.

Matériel : même remarque que pour la pâte, une canne aussi courte que possible pour une meilleure maîtrise et une plus grande précision ; l'idéal étant, bien sûr, d'opérer en bateau sinon une canne à emboîtement inversé et assez longue ( jusqu'à 13 m ) est nécessaire selon le type de rivière ( le Doubs, la Dordogne sont des rivières ou la pêche s'effectue généralement loin de la rive )

Pour la cuisson des graines lorsque le germe de 2 à 3 graines sur 10 est apparu j’arrête la cuisson, je sort les graines en les faisant égoutter dans une passoire et faire couler de l’eau fraîche afin de durcir les germes.
Amorce : Au départ, amorcer soit à aide de quelques poignées de graines lancées la volée en amont du coup si ce dernier a été régulièrement entretenu, soit avec quelques boulettes d'une amorce à base de chènevis moulu et de graines cuites, remplacez chenevis moulu et graines si vous pêchez aux pâtes"couscous italien" . Ensuite, une pincée de graines ou de pâtes sera lancée à chaque coulée pour entretenir la concurrence entre les poissons.
Régler le flotteur pour faire évoluer l'esche au ras du fond et travailler les coulées par des retenues et des relâchés en permanence , sans oublier bien sûr la retenue de fin de coulée. C’est généralement à celle-ci que le gardon engame la graine pour garder le germe et rejeter la coque noire.


UNE PECHE CAPTIVANTE...

Les pêches du gardon à la graine ou à la pâte mobilisent tellement les facultés d'analyse et d'adaptation du pêcheur et réclament une telle concentration qu'il est difficile de pêcher plus de deux ou trois heures sans prendre un peu de repos! Mais elles sont si captivantes qu'on peut pêcher toute une journée sans voir le temps passer ! On est loin évidemment de l'image du pêcheur sommeillant sur son siège et dont la seule occupation consiste à regarder un gros flotteur immobile !

Alors tous à vos cannes et adonnez vous a cette superbe pêche soit aux " vaseux" soit au "chenevis" qui ( je me répète ) reste la plus belle et la plus technique.

               Dans le Haut-Rhin vous pourrez les taquiner dans les cours d'eau suivants :  

canal de Colmar, canal du Rhône au Rhin, Ill, Rhin , Grand canal, canal de Huningue, dans la Largue 1ère et 2ème catégorie, plan d'eau de la Doller, plan d'eau de la Fecht , plan d'eau de la Thur, plan d'eau de la Lauch, la Thur, la Doller, la Fecht  


Date de création : 09/03/2014 17:17
Catégorie : Pêche en Alsace -
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